LA FAMILLE ROYALE
D'APRÈS LE ROMAN DE WILLIAM T. VOLLMANN
TRADUIT DE L'AMÉRICAIN PAR CLARO
ÉDITIONS ACTES SUD (2004)
MISE EN SCÈNE
THIERRY JOLIVET
AVEC
FLORIAN BARDET
ZOÉ FAUCONNET
ISABEL AIMÉ GONZALEZ SOLA
NICOLAS MOLLARD
JULIE RECOING
ANTOINE REINARTZ
(OU THIERRY JOLIVET)
SAVANNAH ROL
PAUL SCHIRCK
MUSIQUE
MEMORIAL*
CLÉMENT BONDU
JEAN-BAPTISTE COGNET
YANN SANDEAU
SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES
ANNE-SOPHIE GRAC
CRÉATION LUMIÈRE
DAVID DEBRINAY
SONORISATION
MATHIEU PLANTEVIN
RÉGIE GÉNÉRALE
NICOLAS GALLAND
STAGIAIRE SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES
ÉMILIE ROSSI
STAGIAIRE LUMIÈRE
LAURA ALBERGE
CONSTRUCTION
ATELIERS DE LA COMÉDIE DE CAEN
SOUS LA DIRECTION DE BENOÎT GONDOUIN
CRÉATION 2017
PRODUCTION
LA MEUTE - THÉÂTRE
PRODUCTION DÉLÉGUÉE
LES CÉLESTINS - THÉÂTRE DE LYON
COPRODUCTION
LES CÉLESTINS - THÉÂTRE DE LYON
LA COMÉDIE DE CAEN - CDN
THÉÂTRE JEAN-VILAR DE BOURGOIN-JALLIEU
AVEC L'AIDE AU PROJET
DE LA DRAC AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
AVEC LA PARTICIPATION ARTISTIQUE
DU JEUNE THÉÂTRE NATIONAL
AVEC LE SOUTIEN
DE L'ÉCOLE DE LA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE
DIESE # AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
DE LA VILLE DE LYON
DE LA RÉGION AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
DE LA SPEDIDAM
DU CENTQUATRE-PARIS
DU CDN DE NORMANDIE-ROUEN
DU TOBOGGAN - DÉCINES
La Famille royale dresse le portrait d'une Amérique de cauchemar, où les spectres cannibales d'un capitalisme dégénéré l'ont défnitivement emporté sur la multitude des faibles et des ratés. Le lumpenproletariat, dépossédé de tout principe moral, s'y entredévore lentement au coeur de métropoles infernales, et la sauvagerie est devenue une valeur monnayable sur les marchés financiers. Tyler, figure mythologique du privé de série noire, miroir d'Hamlet aux temps numériques, s'enfonce dans les profondeurs de ce labyrinthe dystopique et fait l'épreuve de la violence, du désespoir et de la corruption, avant de rencontrer la consolation dans le giron de la Reine des putes du Tenderloin, mère tutélaire des minables et maîtresse en fraternité.
La Famille royale est un conte de terreur et de fèvre, noir, vénéneux. Nous célébrerons les funérailles de ce monde, nous jetterons la dernière pelletée de terre, nous soufflerons les bougies. Alors quand nous serons perdus, vraiment perdus dans le noir, que sera-t-il temps de comprendre ? À quelles illusions ferons-nous nos adieux en enterrant le corps de la Reine ? Que chanterons-nous pour braver le froid, la solitude et la nuit ? De quoi faudra-t-il nous rendre maîtres pour faire enfin le deuil de l'innocence perdue ? Quels voeux projetterons-nous dans le temps et l'espace comme un défi à la désespérance ? Où puiserons-nous la force de peindre sur le champ de ruines les prémices d'une joie nouvelle ? De quels spectres nous laisserons-nous hanter ? Quels dieux en nous ne pourront être réduits ?
Thierry Jolivet
Septembre 2015